Les Rêveurs de Vesontio
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Message par Yann Jeu 7 Juil - 19:05

Cilderic "le Long"...

Spoiler:

Cilderic est un homme tourmenté, mais décidé.

Il y a quelque années de cela, il avait quitté  le petit village fortifié à l'Est de l'Anduin où il était né pour rejoindre Béorn, avec sa belle épouse et sa petite fille. C'était déjà un homme rude et franc, à la barbe drue, peu porté aux paroles, mais souvent véhément avec les imbéciles et surtout très féroce avec les serviteurs de l'Ombre. Ses manières directes, sa vivacité et sa robustesse plaisaient amplement au Change-forme ursidé et à ses compagnons. Il écoutait d'ailleurs avec tant de soin les conseils du premier que les seconds prirent très vite l'habitude d'écouter les siens, aussi rares fussent-ils...

Comme Cilderic avait gardé de bonnes relations avec les gens de son village et qu'il partait souvent revoir ses parents et ses beaux-parents, les gens de son peuple prirent l'habitude de lui confier messages et présents à distribuer à leurs proches le long de son voyage. Il étendit bientôt ses services aux gardes engagés par Beorn pour surveiller le Vieux Gué, et même au peuple de Radagast. Et si au départ, il s'occupait surtout de resserrer des liens entre les amis éloignés ou des parents séparés d'une même famille, on le chargea vite de transmettre des missives militaires et stratégiques entre tous les alliés de Beorn qui luttaient avec lui contre l'Ombre.  Si sa concision et son pragmatisme en faisait un émissaire apprécié de tous ces prudes individus, sa discrétion et sa bravoure en faisait un précieux coursier. Un soir, dans la demeure de Beorn, Cilderic raconta qu'un troll l'avait coursé tout une nuit durant près des Champs aux Iris. Un vieux beornide lui prêta alors sa grande lance et lui ordonna de ne la lui rendre que lorsqu'il aurait tué le géant... Cilderic n'a jamais eu l'occasion d'exécuter sa tâche, mais au vu du nombre de trolls borgnes ou estropiés qui traînent au abords du Champ des Iris, il en a fait visiblement bon usage !

Se sachant désormais pleinement à sa place, Cilderic avait bâti avec son épouse une petite et confortable demeure, non loin de la grande demeure de Béorn. Là-bas, ses longs et puissants bras, pourtant habitués à porter de lourds coups aux orcs, se faisaient toujours doux quand il mettait sa jeune fille sur ses épaules.

Cependant, des commerçants de l'Est égarés, implorèrent un jour son aide pour rejoindre la Voie elfique, traverser la Forêt noire et aller à Dale. Il voulut d'abord les ignorer, mais son épouse, qui attendait alors un heureux évènement, lui intima de se montra bienveillant. Il les accompagna donc, les guida et les protégea sur une bonne partie du trajet, puis s'en revint chez lui quand il fut sûr que les commerçants étaient sécurité, aussi vite que possible...

Cilderic découvrit alors avec horreur que son épouse et sa fille avaient disparu sans laisser de traces ! Un simple couteau, ensanglanté et couvert de poils de loups, demeurait la dernière trace de leur existence et de leur courage face aux cruelles canidés. Dévoré de chagrin et de désespoir, il sombra quelques temps dans la folie et s'enfonça au cœur de la Forêt Noire pour attendre d'y mourir. Cependant que ses dernières forces le quittaient, le Change-forme lui apparut, le ramena près des siens et lui occupa l'esprit de la manière qu'il put.

Dévoré de culpabilité, Cilderic se consacra durant longtemps à la défense des gens de Beorn et des peuples libres des alentours, tentant vainement de rattraper ce qu'il estimait être son "échec", à savoir protéger sa famille... Son esprit s'interrogeait notamment beaucoup sur les raisons qui avaient poussé une meute de loups à s'aventurer si près de de la demeure de Beorn.

Ces bêtes n'étaient pas en simple maraude, elles s'en allaient quelque part et n'étaient tombées que par hasard sur demeure... Mais où allaient-elles donc ? Et alors qu'il s'occupait de surveiller le péage du gué avec d'autres suivants de Beorn, il eut plusieurs fois l'occasion d'apercevoir d'autres loups, au loin, qui remontaient la piste, allant eux aussi vers une étrange destination...
     
Un matin, il rencontra Béorn, qui revenait de ses mystérieux périples nocturnes, et lui annonça qu'il partait. Pressentant que tous ces loups s'en rejoignaient un cruel et mystérieux objectif, il avait décidé de les traquer pour en savoir plus au sujet de ce dernier, et peut-être y mettre un terme. Il ne demandait évidemment nulle aide. Posant sa main sur son épaule, Beorn lui confirma qu'il partirait effectivement seul, car cette mission ne le conduirait peut-être pas à autre chose qu'à une mort douloureuse, mais néanmoins qu'à son éventuel retour, ils seraient nombreux à l’accueillir avec joie.    
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Message par Yann Lun 11 Juil - 16:22

Mìriel


Spoiler:


Peu de personnes ayant vécu ce qu'a vécu Mìriel durant son enfance aurait choisi de continuer à vivre, mais peu de personne ont sa volonté...

Mìriel fut une enfant adorable : vive et joyeuse, aimant comme tous ses semblables le contact avec la nature, dotée d'un caractère entier et spontanée, mais toujours prudente et respectueuse de l'autorité de ses aînés... Et le jour où  sa sa vie prit un tournant dramatique et définitif n'était guère différent des autres : elle jouait avec d'autres petits elfes, dans une clairière proche du Palais du roiThranduil, une clairière comblée de fleurs et de papillons, où tout n'était qu'amusements et distractions.

L'endroit était fort sûr, mais néanmoins deux adultes veillaient à la sécurité de chacun. C'est pourquoi lorsqu'un énorme warg jaillit d'un buisson épais de l'orée du bois, les enfants, comme les adultes, s'immobilisèrent, incapables qu'ils étaient de comprendre comment  l'apparition de cette bête était possible, et surtout incapables de réagir avant que le drame ne fut consumé.
Dans les souvenirs confus de Mìriel, il lui semble distinctement que le sombre loup ignora volontairement tous ses camarades, pourtant plus proches de lui, et ne voulait se jeter que sur elle... comme s'il obéissait à quelque obscur dessein, vraisemblablement conçu bien avant ce jour terrible...
Pris d'un pitoyable et tardif instinct, Mìriel tenta de fuir en vain l'animal, mais celui-ci la bouscula brutalement. Puis, il déchiqueta son dos de ses griffes et ses crocs, la mutilant à jamais, avant que les deux gardes pussent enfin l'abattre.

Mìriel était en vie, mais définitivement marquée... En dépit de l'intense douleur qu'elle devait sentir, la petite fille demeura étrangement muette et absente, même après qu'on lui et prodigué les premiers soins. Les meilleurs soigneurs du Palais s'acharnèrent néanmoins à tenter de guérir et réparer les dommages causés par la monstrueuse bête. Toutefois, au bout de quelques semaines, la petite fille finit par quitter son lit et demanda à reprendre sa vie normale... en dépit des énormes et terribles cicatrices qui rayaient désormais son dos.

Les proches de Mìriel comprirent vite que ses plus profondes blessures étaient invisibles. Elle ne souriait plus, délaissait ses amis et ignorait les marques d'affection de sa famille. La musique, les chants et toutes formes de plaisir en général semblaient l'indifférer. Presque toujours impassible et indifférente, les seuls éléments qui paraissaient l'animer et la motiver un peu étaient les moments où on lui apprenaient les rudiments de la vie dans la Forêt profonde et surtout le maniement des armes... Et même alors, le sérieux, la gravité, et surtout une sorte de fureur, difficilement contenue, étaient les seules manifestations de son attrait pour ces diverses pratiques.

Peu à peu, les proches et la famille de Mìriel s'habituèrent à sa sombre allure, et plus personne ne s'étonna de ne jamais la voir sourire, s'amuser et prendre de la joie à quelques chose.
On ne revit Mìriel sourire, timidement, qu'à trois uniques reprises.

Une première fois, lorsqu'elle tua son premier warg, durant une patrouille le long du Sentier Elfique. Et il y en eut d'autres...

Une seconde fois, lorsqu'elle surveilla à son tour la clairière des enfants où elle avait tant souffert, et que la promenade s'acheva sans aucun incident.

Et une troisième fois lorsque le roi Thrandhuil l'autorisa à quitter le Palais pour  traquer ces mystérieuses bêtes qui traversaient le Sentier elfique pour rejoindre les terres du roi Bard.

En effet, cela faisait plusieurs mois que Mìriel avait noté d'étranges traces  de pattes de loups. Les animaux n'étaient pas en maraude ou en quête de territoire, mais semblaient se diriger vers une étrange destination. Enfin, c'est ce qui sembla à Mìriel, et à elle-seule, car personne dans son entourage ne sembla donner grand crédit à ce qui paraissait être une vague intuition ou une hypothèse gratuite. Mìriel rumina longtemps, puis demanda autorisation à partir enquêter. Ses supérieurs refusèrent, en dépit de son insistance. Alors elle demanda audience au roi Thranduil qui, à la grande surprise de tous, accepta son départ pour la Ville du Lac, probable destination de ces loups en voyage...        
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Message par Yann Dim 24 Juil - 22:54

Domarr

Spoiler:

Domarr sait très bien que l'image que les autres vous donnent finit toujours par ressembler à ce que vous êtes...

L'arrière-grand-père de Domarr était un discret sang-mêlé d'Umbar qui avait rejoint Esgaroth pour fuir la cruelle domination de l'Ombre régnant ces terres maudites. En dépit de ses origines troubles et qui auraient pu susciter la méfiance, car il avait hérité de la peau sombre sombre et des traits fins de sa mère suderone, personne à Esgaroth ne semble avoir gardé de mauvais souvenirs de cet homme pourtant discret et peu loquace, et sa grande descendance est la preuve que ce fut un individu tout à fait intégré à la ville...

La grand-mère de Domarr s'étonne toujours de l'extrême ressemblance de ce dernier avec son père. Ressemblance d'autant plus étonnante qu'après trois générations passées, Domarr est véritablement le seul de ses arrières-petits enfants à avoir comme lui une peau brune et des traits d'aigle aussi marqués. On aurait pu croire que la figure "exotique" que Domarr a hérité de grand-père lui aurait valu d'obtenir le même respect qu'avait su forger son brave ancêtre.

Malheureusement, si l'arrière-grand-père de Domarr est demeuré dans les mémoires comme un individu exemplaire, la figure "exotique" que le second a hérité du premier lui vaut surtout de beaucoup de suspicion la part de ses congénères...

Domarr est particulièrement habile de ses doigts. Plus jeune, il adorait sculpter des jouets en bois pour ses cousins (et surtout ses jolies cousines) et certaines de ses créations récentes, vendus à bon prix, ornent les  murs et les meubles de certaines des plus belles maisons d'Esgaroth. Malheureusement, malgré l'évident talent que dénotait les jolies œuvres qu'il façonnait au couteau, les gens du Lac le considérait davantage comme un vulgaire voleur de pommes qu'un sculpteur adroit.

Domarr n'était pourtant pas plus filou que ses frères, soeurs, cousins et cousines de son âge, et pas moins non plus que la plupart des habitants de la ville durant leur jeunesse, mais il était toujours perçu "différemment" des autres. S'il n'était jamais exclu, insulté ou menacé, beaucoup le suspectait incessamment d'avoir des pensées sombres et secrètes, sans jamais le lui dire ouvertement.

Domarr tenta vainement de changer cet état d'esprit : il cessa vite les chapardages et devint le garçon à tout faire du port, histoire de se faire apprécier. Mais ce fut peine perdue et les choses manquèrent même souvent de se dégrader encore plus. Sitôt qu'il avait regagné la confiance de ses voisins, de nouvelles têtes arrivaient (c'est souvent le cas à Esgaroth) , s'empressaient d'échafauder leurs préjugés en certitudes déplorables et évidemment de les répandre...
Ainsi, il arriva plusieurs fois des voyous, séduits par sa trompeuse renommée, venaient lui proposer une participation à leurs basses œuvres. Et lorsqu'il dénonçait ceux-ci, on l'accusait souvent, par devers lui, d'avoir vendu ses "complices".

Fatigué de ces incessants commérages, Domarr quitta quelques temps la ville du Lac pour travailler comme charbonnier le long des marais bordant le Long  Lac avec l'un de ses oncles. L'ambiance était plus agréable, mais le travail foncièrement répétitif...
Un jour que les charbonniers vaquaient aux abords du fleuve, un cousin  de Domarr aperçut un navire à priori abandonné dérivant au gré des courants. Après quelques jours angoissants, car le vaisseau était un navire d'Ambar et ses marins sûrement des pirates, les charbonniers décidèrent finalement de l'accoster en barques. L'équipage était "heureusement" mort depuis longtemps...

Une mystérieuse et effroyable rixe avait visiblement eu lieu entre ses membres. Le capitaine en avait peut-être été le dernier survivant, car son corps ne portait aucune blessure. Mais - curieusement - il n'avait aucune arme en main, et son fourreau était vide...
Après avoir fouillé en vain le navire, les charbonniers décidèrent de faire échouer celui-ci pour éventuellement récupérer la charpente en bon état... C'est alors que Domarr, qui n'avait pas participé à l'accostage (ce qui avait surpris tout le monde, car il était connu pour son audace... ), annonça à son oncle qu'il rentrait à Esgaroth, que ce dernier ne comprenne ne véritablement pourquoi...

Une fois rentré chez lui Domarr dissimula le beau cimeterre du capitaine, dont il s'était emparé deux jours plus tôt, ainsi que le carnet de bord (qui relevait davantage d'un journal intime... ). Car en effet, curieux et intrigué, le jeune homme s'était aventuré à l'intérieur du navire seul et durant la nuit précédent l'expédition de son oncle. Après avoir fouillé le navire, il s'était emparé des deux seuls objets qui lui paraissaient intéressants : le cimeterre du capitaine et ce fameux "journal intime" du capitaine.

Si le sabre était d'une incontestable qualité, bien loin des médiocres imitations que certains commerçants peu scrupuleux vendaient aux visiteurs ignorants de passage à Esgaroth, le journal n'en était pas moins intéressant... Il était principalement écrit dans un parler inconnu de Domarr, un langage ou un patois d'Umbar, mais quelques passages avaient heureusement été rédigés en Commun.

Pour ce que Domarr en avait compris, le capitaine avait entraîné son équipage depuis la mer de Rhun, vraisemblablement pour piller les environs côtiers du Celduin, mais aussi explorer quelques ruines et tanières de monstres où des mystères et trésors attendaient d'être découverts. Du peu qui en était traduisible, c'était vraisemblablement un homme violent et paranoïaque, et ses gens ne valaient probablement guère mieux que lui. Il paraissait évident que leurs morts n'étaient dues qu'à une suite interrompue de brouilles et disputes, et dont la conclusion avait été un massacre généralisé. Le décès du capitaine, dernier survivant de la tuerie, était néanmoins un peu mystérieux... Peut-être avait succombé de fatigue après avoir éventré son second ?

Quoiqu'il en soit, parmi les objectifs évoqués par le journal intime du capitaine, il y avait une mystérieuse "Pierre des nains". Impossible de savoir s'il s'agissait d'un bijou, d'une statue, d'un lieu ou même d'une métaphore... Cependant, la localisation de celle-ci était incontestablement située à l'Ouest d'Esgaroth, dans les marais. Le capitaine semblait peu croire à la possibilité de passer outre la vigilance des femmes et hommes du Lac, et prévoyait, avant le massacre, de se concentrer sur d'autres, de se consacrer à d'autres fouilles...

L'occasion sembla trop belle à Domarr : un trésor ? caché tout près d'Esgaroth ?

Malheureusement, comment pourrait-il trouver l'objet seul ? Qui parviendrait-il à convaincre en dépit de sa détestable réputation ? Peut-être de récents étrangers...
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Message par Yann Mer 17 Aoû - 13:33

Eboric

Spoiler:

Eboric a passé beaucoup de temps à fuir, mais désormais il ira toujours de l'avant !

Eboric ignore qui furent ses vrais parents. Il n'avait que cinq ans quand une jeune femme de la communauté de Radagast le trouva caché et complètement terrorisé sous un buisson. Elle le prit immédiatement dans ses bras et rejoignit aussi vite que possible les siens à Rhosgobel. Des éclaireurs de la communauté, prévenus par elle, partirent aussitôt explorer les environs et tenter de comprendre quel drame s'était joué... Ils trouvèrent des empreintes de pattes de loups, du sang et des traces indiquant que les horribles bêtes avaient vraisemblablement traîné ce qui semblaient être des corps humains, probablement les parents d'Eboric, vers quelque horrible tanière, mais ils ne découvrirent jamais l'emplacement de celle-ci...

La jeune femme, qui n'était pourtant que depuis peu en âge de fonder une famille, se prit de pitié pour le petit enfant et décida de l'élever.

Le garçon était si traumatisé qu'il ne prononça aucune parole pendant un an ! Il commença alors à parler un peu, mais fut affligé d'un fort bégaiement, séquelle handicapante parmi tant d'autres de la tragédie qui avait définitivement obscurci son passé. "Obscurci" car en effet, de son existence "d'avant", il ne se souvenait que de son prénom...

Pendant longtemps, la vie d'Eboric ne fut qu'une suite d'angoisses et de peurs : il cauchemardait presque tous les soirs et était si angoissé qu'il quittait rarement la maison où la jeune fille logeait. Et les rares fois où il s'aventurait à le faire, il regardait sans cesse par dessus son épaule et fuyait dès qu'on annonçait la proximité d'une bête dangereuse aux abords du village.

Beaucoup de gens plaignait la jeune femme de s'être attaché à ce garçon si souffrant, certains suggérait même que le laisser mourir lui aurait peut-être épargné à tous deux une interminable suite de peines et de désagréments. Seul le vieux Radagast semblait avoir quelques paroles bienveillante à propos de lui, laissant entendre qu'un jour son attitude souffreteuse serait oubliée tous ...

Lorsque le jeune garçon eut à peu près dix ans, un brave homme tenta de séduire sa mère adoptive en lui offrant une jeune chiot très robuste, soutenant auprès de celle-ci que l'animal serait un limier d'exception ! La femme refusa de partager la vie de l'homme, arguant qu'il se lasserait vite de son fragile garçon, mais elle accepta néanmoins son cadeau et l'offrit à ce dernier...

L'attitude du garçon se transforma complètement ! Le chiot était affectueux et énergique, et devint un loyal compagnon du garçon. Sa présence et sa perpétuelle bonne humeur comblait sans peine la solitude qui encombrait la vie de l'enfant. Taciturne, timide et angoissé, ce dernier avait malheureusement épuisé la bonne volonté de tous les enfants de son âge. De plus, le chien se mit à grandir, et gagna chaque jour en force et en puissance. Sa témérité impressionnait les animaux les plus dangereux, et lorsqu'il accompagnait les forestiers de Rhosgobel à la chasse aux orques, ses aboiement semait une terreur sans nom parmi ces viles engeances !

Le garçon, avec une telle bête à ses côtés, se sentait évidemment invincible : il prit de l'assurance, commença à changer profondément, et, peu à peu le courage et l'audace de l'animal devinrent également les siens...  

Malheureusement, l'enfance de ce jeune garçon ne devait être qu'un cycle de drames. Un soir qu'il ramassait du bois, parfaitement confiant par la présence de son compagnon et la proximité de son logis, d'énormes loups surgirent de la nuit boisée. Sans arme et tétanisé par l'attaque, Eboric demeura spectateur du violent combat entre le brave chien et les mauvais loups.

Fidèle à sa légendaire fureur, le limier ne céda en rien à la vigueur de ses adversaires et, en dépit des nombreuses et fatales morsures qu'il reçut, il ne prit attention à ses blessures qu'après avoir égorgé la gorge du dernier des loups ! Alors, il se coucha, en gémissant, dans les bras de son maître, et son esprit quitta le monde sous les caresses, les larmes et les hurlements de ce dernier...

Les forestiers arrivèrent aussi vite que possible, mais ne purent séparer le garçon et l'animal mort, enchevêtrés qu'ils étaient, qu'au petit matin...

Radagast vint alors à son tour, examina les agresseurs. Il déclara que cette attaque était en vérité une véritable embuscade, que les loups s'étaient même couverts de boue pour cacher leur odeur, et que la volonté d'en découdre avec avec le grand et terrible chien devait probablement les motiver depuis longtemps. Le sorcier prit le garçon, ordonna qu'on fasse une belle sépulture au limier, et ramena l'enfant à sa mère...

Eboric sembla presque à nouveau redevenir l'enfant solitaire qu'il était durant un temps, mais fit un effort prodigieux pour "dépasser" sa tristesse par égard pour le courage dont son ancien compagnon avait preuve pour lui. Il finit même un jour par suggérer à sa mère qu'elle pouvait désormais se consacrer à elle...  

En dépit du temps passé, et du fait qu'elle était encore jeune et belle, la mère d'Eboric était toujours désirée par son ancien prétendant. Elle répondit donc enfin favorablement à ses avances... Et ainsi, avec la complicité amusée d'Eboric, les deux amoureux prirent l'habitude de se rejoindre dans la forêt afin d'élaborer les futurs tenants d'une vie à deux... ou plutôt d'une vie à trois.
 
Eboric avait beaucoup d'amitié pour cet homme, qui avait été indirectement responsable d'un des plus grand bonheur de sa vie. Il ne détestait donc pas l'idée de partager l'existence de sa mère avec lui... Mais l'amour rend imprudent et les loups de l'Ombre aiment à faire souffrir ceux qui leur résiste.

Alors qu'Eboric cueillait des plantes dans le petit jardin de la famille de sa mère, on l'appela tout à coup à l'entrée du village fortifié. Une foule se tenait agglutiné autour du corps mourant de sa mère. Elle et son compagnon avaient été attaqués par un énorme loup alors qu'ils cueillaient des fruits des bois. La bête avait rompu le cou de l'homme, et elle n'avait eu que le temps, dans un dernier sursaut, de la poignarder à son tour, alors que l'animal tentait de lui faire subir le même sort... Elle s'était alors traînée jusqu'au village, malgré sa blessure mortelle, pour y mourir dans les bras de son fils...

Un dernier sourire, une main dans les cheveux et ce fut tout.

Eboric ne pleura pas.

Quand Radagast apprit l'histoire, il ordonna au jeune homme de partir. Personne ne comprit pourquoi, mais Eboric lui obéit sans mot dire, et s'aventura dans une long périple qui dura plusieurs années. Il acheva donc de devenir un homme, mais seul.

Eboric rencontra d'autres communautés, des Femmes et Homme des Bois évidemment, mais également des Béornides, des commerçants de l'Est, des nains et même des semi-hommes...  Il appréciait particulièrement ceux qui lui faisait un accueil sobre et sincère, et se souciait plus de son intégrité que de sa conversation...

Parfois, on lui demandait des services, qu'il accomplissait avec rigueur, et parfois on lui demandait de l'aide contre quelques dangers, ce qu'il acceptait comme si on lui offrait un "présent" ou une façon de "se racheter"... Pourquoi donc ? c'était difficile de l'expliquer...

Eboric n'avait pas véritablement compris pourquoi il avait obéi à l'ordre de Radagast. Quelque chose en lui l'avait instinctivement poussé à le faire, mais il ignorait ce qu'il faisait sur les routes, en dehors de quelques suppositions hasardeuses. Il s'interrogeait beaucoup sur le sens profond de son étrange périple. Il lui semblai parfois qu'il ne faisait que fuir les contacts prolongés, les camaraderies, les amitiés, la tendresse et l'amour pour éviter de subir à nouveau la souffrance de perdre un être cher... mais il était aussi vrai commençait à prendre plaisir à découvrir sans cesse de nouvelles cultures ou de manières d'être, et de ce côté-là il bénissait Radagast de l'avoir fait quitter le village...

Toutefois, un jour, il se fixa un objectif "particulier", un certain problème à "identifier" et surtout à "résoudre"...

Eboric quêta des renseignements et des informations durant un an, et localisa enfin l'endroit exact où il devait l'accomplir... puis il rentra  à Rhosgobel et se dirigea directement vers le petit bosquet où se situait dans la maison de Radagast.

Il la trouva sans peine, ce qui signifiait forcément que le sorcier l'attendait. Il entra donc dans la demeure et s'adressa immédiatement à lui.

Voici ce que Eboric lui dit :

"Vieillard aux doigts d'écorce et à la sagesse verte, j'ai longtemps cherché les lieux où les bêtes qui ont tué mes parents, ma mère, son compagnon et l'animal qui fut mon ami... Et j'ai acquis la certitude que toutes venaient d'un même endroit. Il y avait une grotte renfoncée, au milieu d'un cercle de hautes pierres. Plusieurs femelles et leurs petits y croupissaient au milieu des os de cerfs, de lapins...

"J'ai manqué à ma tâche une première fois, car j'étais seul et j'avais pitié des bêtes les plus jeunes. Mais quand une louve a ramené le corps d'une enfant à moitié morte pour que ses petits prennent plaisir à la déchirer, la détermination ne m'a plus manqué. J'ai patiemment piégé les alentours, comme on me l'a appris, pour qu'ils ne s'enfuient pas, puis j'ai enfumé l'endroit et j'ai abattu les bêtes qui en sortaient.

"Lorsque tout fut fini, j'ai mis le feu à la tanière et j'ai tout fait pour rendre le reste de l'endroit inhabitable, même pour le plus inconséquent des gobelins... Malheureusement, je n'ai vu là que des femelles et leurs petits. Les adultes, jeunes et vieux sont partis, en quête de quelque mauvaise action.

"Pour ce que j'en ai déduit, ils ont traversé la forêt. Les terres bardides doivent leur sembler un bel endroit ou mal faire. Je vais repartir, car ceux à qui je me lie sont une lourde chaîne à supporter  même lorsqu'ils nous quittent définitivement.


Radagast prit la parole...

- As-tu tué tous les loups ?

Eboric baissa la tête...

- Certains louveteaux ont trouvé la force de s'enfuir de la tanière, en dépit des flammes et de la fumée... Mais je n'ai pas eu la force de les achever, contrairement à leurs mères... dois-je m'en vouloir ?

- Reste-ici quelques jours,
lui répondit le vieillard, puis pars terminer le travail que tu as commencé, car il a à mon sens grand intérêt. Et à ton retour, viens me voir et tu répondras toi-même à cette question... Alors je t'écouterai à nouveau.
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Message par Yann Mer 26 Oct - 19:12

Iliendar

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Message par Yann Mer 26 Oct - 19:14

Olfund

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Message par Yann Dim 18 Déc - 12:27

Les "petites" chauve-souris agressives  silent :
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Et la "grosse" saloperie qui sera sûrement contente de vous voir revenir (avec d'autres copines à elle pour remplacer celles que vous avez butées...)  pale :
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Message par Yann Dim 18 Déc - 17:16

Brunehilde "La Franche", "Le Fléau des loups"

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Dernière édition par Yann le Dim 18 Déc - 17:19, édité 1 fois
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Message par Yann Dim 18 Déc - 17:18

Frida

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Message par Yann Dim 5 Fév - 12:43

Orophin

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Message par Yann Dim 5 Fév - 13:11

Longo Courteplume

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Message par Yann Mer 12 Avr - 17:44

Colbeïn

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