Campagne / Scénario

Après plusieurs mois passés dans le cuirassier-prison de l’Empire, et en dépit de tous leurs efforts pour s’en accommoder, nos héros peinent de plus en plus à supporter leur séjour en ces lieux. Bien des choses en effet, minent sévèrement leur moral.

Du fait de l’insuffisance de droïdes de maintenance pour l’entretenir et le nettoyer, la poussière et la rouille envahissent le moindre recoin du bâtiment...
Les corvées imposées aux prisonnier sont évidemment censées combler l’absence de ces ressource mécaniques. Mais malheureusement, en raison de l’absence d’outils de qualité et de l’inaptitude dont font sans cesse preuve les officiers du cuirassier, elles sont devenues une accumulation de tâches répétitives, lassantes et foncièrement inutiles, qui soulignent l’inexorable vétusté croissante du cuirassier au lieu de ralentir celle-ci, et ne servent en vérité qu’à éviter aux prisonniers de tourner en rond. Et à cela, s’ajoute la piètre qualité de la nourriture servies dans les cantines du cuirassier, sans variété et souvent sans goût, n’a d’autres intérêt que de fournir des moyens d’échanges pour le troc avec des voyous ou des gardes...  
Et si, en terme de confort physique,  la vie dans le cuirassier est déjà très désagréable, d’un point de vue relationnel et social, c’est encore pire !
Pour commencer, il y a l’inconfort permanent et la promiscuité insupportable des minuscules cellules où logent les prisonniers, brimant définitivement tout désir d’intimité et de quiétude solitaire.
Ensuite, chaque fois que nos héros croisent le moindre voyou, ils ont l’obligation tacite de maintenir une façade « rude », voire « agressive », afin de ne pas paraître fragile et d’être un tant soit peu tranquille.
Finalement, plus insupportable et avilissant que tout le reste, il y a la nécessité de toujours se montrer complaisants et serviles avec les gardes impériaux... Et cela quand bien même ces derniers se montrent méprisants, inhumains, indifférents à leurs souffrances... comme au fatal devenir qui les attend dans la terrible station S.A.T.A.N.

Praupr, le vieux mécano klatooinien, est probablement le plus souffrance : il s’engonce ainsi petit à petit dans une routine taciturne et solitaire, préférant s’absorber dans des réparations incessantes, et évitant ainsi de se confronter à la terrible réalité.
Nos autres héros tentent cependant de combattre leurs angoisses aux contacts d’autres gens qui, comme eux, furent arrêtés par erreur ou par injustice...
Ainsi, Hautrod le rodien, qu’ils ont protégés des brutes qui voulaient lui faire passer un sale quart d’heure, et Bhizzu, le mon calamari que Remus rackettait naguère avant qu’ils ne lui viennent en aide, sont devenus de sympathiques camarades qui prennent plaisir à discuter avec eux avec, et dont l’humeur joyeuse, le franc-parler et l’ouverture d’esprit contrastent plaisamment avec l’ambiance pesante qui règne dans le cuirassier.
Mais alors que la joyeuse bande se prend à « s’évader » de leur terrible univers carcéral en bavardant gaiement quelques instants avec ces joyeux drilles, deux jeunes prisonniers abordent nos héros et les ramènent à leur sombre condition. Car ces jeunes et naïfs prisonniers viennent en effet les « remercier »... de pouvoir partir plus tôt vers S.A.T.A.N !

Nos héros, fort surpris, leur demande évidement quelques explications pour cette étrange et inattendue gratitude.
Quelle n’est alors pas leur stupeur d’apprendre que les impériaux sont si heureux de la dernière « soirée » qu’ils ont organisée avec Rémus (… et au cours de laquelle s’est illustré le vigoureux dévaronien Kup-Kaike) que ceux-ci ont décidé de retarder leur départ et d’envoyer d’autres prisonniers à leur place pour les remplacer, dont ces deux pauvres humains, qui viennent – ironiquement – de les remercier sans avoir que cela n’a fait qu’accélérer leur destin fatal !
Rongée par la culpabilité, Nevi manque de défaillir, puis de tout dévoiler aux deux jeunes hommes, y le plan d’évasion de nos héros ! Cependant, c’est finalement Berthaut qui prend la parole et leur explique la sombre destinée qui les attend, mais sans pour autant évoquer leur projet secret…
Évidement, les jeunes hommes sont très surpris et ont bien du mal à les croire. Et lorsqu’ils quittent nos héros, ils repartent avec davantage de doutes en têtes que de certitudes.
Déçus de ne les avoir fermement convaincus, et un peu inquiets de ce qu’ils pourraient raconter aux gardes, nos héros se posent alors la question de savoir si laisser d’autres prisonniers connaître la réalité sur S.A.T.A.N ne pourraient pas leur nuire.
Mais le rusé Berthaut les rassure en leur rappelant que leur tout nouveau plan d’évasion implique de susciter une mutinerie. Et donc, des rumeurs inquiétantes, à défaut de persuader définitivement certains de quitter le cuirassier avec eux, pourraient justement les aider créer des tensions et pousser les prisonniers à se rebeller…

Sentant qu’il est temps de se remettre à préparer leur évasion, nos héros décident donc de commencer à récupérer quelques armes avec la carte magnétique du hall subtilisé par le vieux Praupr sur un officier, durant le match entre le weekay Koloss et Kup-Kaike.
Le klatooinien est alors chargé de récupérer les armes, pendant que ses compagnons s’occupent de faire le guet, et de les dissimuler dans un vieux caddy de transport. Mais alors qu’ils font signe au vieux mécano de sortir du hall, car une patrouille approche, le mécanicien ressort... sans aucune arme avec lui ! Une fois éloigné des lieux, les compagnons, un peu courroucés, interrogent le klatooinien qui leur déclare alors qu’il lui a semblé que des caméras étaient disposés dans le hall et que, de toute manière, la disparition des armes auraient alertés les gardes.
Si les explications de Praupr paraissent valables à certains, le manque de conviction et le ton confus du klatooinian amènent les autres à s’interroger sur les capacités du vieux mécanicien à les suivre dans leur escapade…

Serait-il en train de craquer sous la pression ?

La récupération des armes ayant échoué, nos héros décident de s’entretenir une nouvelle fois avec Rémus avant de réessayer. L’ex-contrebandier devenu caïd a en effet suffisamment d’influence auprès des prisonniers pour jouer un rôle d’importance durant leur évasion. Il pourrait par exemple créer un semblant de « mutinerie » et susciter ainsi une utile diversion...

Évidemment, il faudrait que Rémus  soit tout à fait d’accord, ce qui n’est pas forcément le cas. En effet, la dernière entrevue que nos héros avaient eu avec  Rémus  avait tourné au fiasco lorsqu’ils lui avaient fait comprendre le terrible et fatal sort qui l’attendait sur S.AT.A.N... Particulièrement choqué par cette horrible nouvelle, le caïd avait alors coupé net à toute discussion et, visiblement trop bouleversé pour en reparler, il faisait depuis tout pour les éviter...

Nos héros décident néanmoins de reprendre le dialogue et s’arrangent avec des gardes impériaux, pour que le groupe puisse travailler avec Remus durant leurs corvées, et discuter ainsi à nouveau avec lui. Néanmoins, une fois que l’entrevue débute enfin, entamer la conversation sur des bases sincères paraît plus difficile, car personne ne sait si l’ex-contrebandier est un homme suffisamment fiable... Si nos héros confient à Remus le détail  de leur projet d’évasion, ne risque-t-il pas tout bonnement de les trahir et de les dénoncer pour obtenir une récompense des impériaux ?
Mais alors que Nevie, Berthaut, Manren et Xiam hésitent encore à rentrer dans le vif du sujet, Praupr leur déclare que son « instinct » lui intime de faire totalement confiance à Remus. Selon lui, derrière la brutale façade de criminel cupide et sans scrupule que le caïd affiche, se cache un individu beaucoup plus « humain » qu’on pourrait le croire et à qui il serait tout à fait prêt à se fier… Bien qu’un peu surpris des propos du vieux Praupr, nos héros décident de faire tout de même confiance à l’intuition du klatooinnian et dévoilent donc tout au caïd...

Cette fois, Remus ne paraît pas autant désemparé par tout ce qu’il apprend et, au grand soulagement de nos héros, il accepte immédiatement de les aider à préparer une évasion pour s’enfuir avec eux. Cependant, il demande, en contrepartie, de pouvoir inclure dans les participants au projet, une douzaine d’autres prisonniers avec qui il s’entend bien...
Nos héros s’attendent évidemment à ce que Remus propose simplement une liste de brutes, de voyous ou de complices à sa botte, soit une clique de criminels entièrement dévoué à lui... Mais à leur grande surprise, cette fameuse liste n’est composée que de prisonniers tout à fait honnêtes, inoffensifs et sans histoire. Plus étonnant encore, il se trouve que cette liste de prisonniers inclue les braves Bizhu et Hautrod !

Interrogé sur ces deux derniers choix, Remus apprend à nos héros qu’il s’entend en vérité très bien avec ces deux compères et qu’ils sont selon lui (et tout autant que les autres prisonniers qu’il a désignés… ) des individus dignes de confiance et dont les compétences seront fort utiles pour leur projet d’évasion... Et pour ce qui est de la "mutinerie", le rusé Remus a justement un bien meilleur plan à leur proposer...  

Quelques jours après avoir entrevu Rémus, nos héros retournent à nouveau tenter de subtiliser des armes dans le hall dont ils ont un passe. Mais cette fois-ci, tout se passe bien : des blasters, des armes de contacts sont enfin récupérés et le vieux Praupr ne commet aucun impair !

Quelques temps plus tard, suivant à la lettre le plan édicté par le rusé Remus, nos héros profitent d'un temps de repas à la cantine pour s'entretenir avec le redoutable weequay Koloss. Cette grosse brute est l’ex-adversaire de pugilat de Kup et Nevie, mais surtout l'un des principaux complices de Rémus...
Le féroce weequay est évidemment très surpris de voir débarquer nos héros à sa table, alors que Rémus n'est pas à ses côtés. Et il en leur fait aussitôt la remarque... Mais nos héros lui annoncent, un sourire aux lèvres, que c'est tout à fait volontaire de leur part et qu'ils désirent justement parlementer seuls avec lui, sans Rémus dans les parages, et qu'ils vont lui faire bientôt une offre qu’il ne pourra refuser... Un instant méfiant, le weequay devine très vite que la suite va l'intéresser !

Prétendant malicieusement que " l’ère de Remus " s’achève et qu’il faut donc un " homme fort " pour le remplacer, nos héros proposent donc à Koloss de l’aider discrètement à prendre la direction officieuse du bâtiment pénitentiaire et pouvoir ainsi contrôler toutes les activités illicites qui s'y déroulent ! Et en gage de confiance, ils lui céderont discrètement un blaster qu'ils ont subtilisés... soit-disant à un garde inattentif.
Si la brute weequay est pris de court par le vol audacieux des anciens partenaires de Rémus et demeure très étonnée que ceux-ci veuillent désormais faire affaire avec lui, la suite de la conversation lui fait vite oublier ses quelques appréhensions. Car nos héros lui annoncent en effet qu’il va devoir faire très vite preuve de sa détermination à prendre le pouvoir.
Car en effet, nos héros "informent" Koloss que l’un de ses autres complices de Rémus, un transhoshan nommé Brhutass (et qui est, d'après Rémus, tout aussi vil et belliqueux que lui... ) a également pris conscience que le pouvoir de Rémus s'achevait...
Et bien  qu'assigné à un autre secteur du bâtiment pénitentiaire, Brhutass a clairement annoncé à son entourage qu’il allait bientôt rendre une petite " visite " à Koloss, histoire de savoir qui des deux est le "mieux placé" pour prendre la place de Rémus...
Le weequay prend alors conscience de l'opportunité lui est offerte ! Non seulement il va pouvoir s'emparer du pouvoir et régner en maître à la place Rémus, mais grâce au blaster qui lui est fourni, il va également pouvoir défendre efficacement sa place face au seul rival qui aurait pu s'opposer à lui...

Koloss ricane sournoisement et déclare à ses nouveaux " amis " qu’il accepte leur proposition, qu'il est heureux d'accepter leur "petit cadeau", et qu'il va évidemment faire un bon "accueil" au trandoshan trop ambitieux...
Nos héros quittent donc la cantine, après avoir offert "gracieusement" un blaster à Koloss, puis entament tranquillement la deuxième partie de leur plan.

Prétextant avoir diagnostiqué un problème mécanique nécessitant une réparation d'urgence, nos héros demandent aux gardes de pouvoir accéder à l'un des puits d'accès menant au système d'évacuation des déchets et à celui des arrivées d'eau. Les impériaux, qui ne ne soupçonnent évidemment rien (et qui sont surtout trop laxistes pour vérifier leurs dires) décident rapidement les laisser faire...

Coïncidence ironique : juste avant d'entamer la descente nos héros tombent sur les deux jeunes hommes dont ils avaient malheureusement et ironiquement précipités la fatale destinée. En effet, après être devenus les "chouchous" des impériaux du fait deux soirées qu'ils ont coorganisées avec Rémus, ces derniers avaient retardé leur départ pour S.A.TA.N et désigné les deux jeunes hommes pour prendre leur place...
Le hasard est terrible, et la pauvre Nevie, dont le grand coeur est pris de remords à l'idée d'abandonner les pauvres garçons à une mort certaine, manque de défaillir ! Elle supplie donc évidemment ses camarades de les emmener avec eux...
Pesant rapidement le pour et le contre, et en dépit du fait que les risques encourus vont désormais s'accroître, nos héros décident finalement d'écouter la jeune quarren, de tout révéler aux deux hommes et donc de les emmener avec eux.
Profondément choqués et effarés par l'issue mortelle qui les attend sur S.A.T.A.N, les deux hommes mettent évidemment quelques temps avant de reprendre leur esprits, mais acceptent finalement de suivre nos héros, bien qu'ils soient à l'évidence partagés entre la gratitude qu'ils doivent à leurs providentiels sauveurs, l'espérance d'échapper à la mort sur la station maudite, et, évidemment, l'angoisse d'être violemment abattus durant leur tentative d'évasion par des impériaux rancuniers...

Mais alors que nos héros commencent à descendre avec leurs deux nouveaux acolytes, des bruits, des cris et des coups de blaster se font entendre à l'étage ! La ruse de Rémus a en effet porté ses fruits...
Car tandis que nos héros proposaient une alliance à Koloss, le contrebandier faisait de même avec Brhutass ! Bien sûr, Rémus avait lui aussi un blaster à proposer " gracieusement " au trandoshan. Les deux caïds et leurs hommes de mains sont donc en train s'expliquer à coups de laser...
Si nos héros avaient pour tâche de prévenir le weequay d'une visite imprévue du trandoshan, Rémus, lui, avait justement celui d'inciter ce dernier à rencontrer son homologue au plus vite, histoire de s'imposer sans plus attendre ou de lui régler son compte en cas d'opposition virulente ! Dans un futur lointain, Machiavel aurait sûrement applaudi la retorse manœuvre...
Le vacarme qui se fait désormais entendre n'est donc que la conséquence de la rencontre entre les deux chef voyous et leurs soutiens ! Évidemment, tout aurait pu se régler à mains nues et s'achever par l'arrivée des troopers, qui auraient simplement molesté tout le monde et les auraient mis aux arrêts quelques temps. Mais comme les deux caïds avaient reçus chacun un blaster de la part de Rémus et de nos héros, et avaient été prévenus des intentions belliqueuse de leur rival, la situation étaient naturellement en train de dégénérer. Ainsi, tandis qu'ils descendent au plus profond du vaisseau, nos héros entendent les troopers s’affairer à rejoindre au plus vite les lieux du conflit.

Une fois arrivées tout au fond du puits d'accès, deux groupes sont formés. Nos héros connaissent très bien les lieux et savent ce qu'ils ont à faire. Un premier groupe, composé des individus amphibies et de ceux qui peuvent disposer des quelques scaphandres disponibles sur place, va s'introduire à travers les différents bassins d'alimentation en eau potable et les tubes de raccordement. Quand au deuxième groupe, il empruntera les couloirs de maintenance et surveillance qui surplombent les rigoles d'évacuation des eaux usées, des déchets et des ordures.
Kup-Kaike, qui est un habitué des traversées en milieu hostiles, et Kaal-Tandor, qui est un expert en progression tactique, prennent le temps d'examiner les plans et font une estimation de la durée des trajets. Il est en effet impératif que le trajet s'achève avant que l'affrontement deBhrutass et Koloss soit résolu par les impériaux.

Après des adieux de circonstances, les deux groupes se séparent et prennent chacun leur voie. Malheureusement, si aucun incident ne perturbe les deux trajets, il reste très difficile de s'y retrouver dans ces dédales de tunnels interminables.
Chacun de leur côté, les deux groupes prennent vite conscience qu'il devient nécessaire de "remonter à la surface" pour éviter de se perdre et gaspiller inutilement du temps. Évidemment, cela implique de finir leur évasion dans les couloirs où des troopers s'empressent toujours de gagner les lieux de l'affrontement entre Bhrutass et Koloss...